De la démocratie à Lambersart
Comme Tocqueville, nous pensons qu’ « Être
citoyen est une noblesse, être administré est une faiblesse » sans toutefois oublier qu’il ajoutait : « La
démocratie ne vaut que par la qualité des citoyens ».
Au moment où s’engage une nouvelle campagne municipale, rappelons donc quelques principes :
1) Une campagne électorale c’est la confrontation de plusieurs
projets et de plusieurs équipes, chacune conduite par un leader, chacune acceptant la sanction des électeurs, comme Marc- Philippe Daubresse l’a fait depuis qu’il a été élu Maire puis Député, quasiment tous les deux ans, ce qui lui donne une légitimité populaire, à laquelle
aucun autre candidat à Lambersart ne peut prétendre.
2) Jusqu’où peut aller la critique des listes les unes vis-à-vis des
autres qu’elles soient de la majorité ou de l’opposition ?
C’est une bonne question à laquelle mieux vaut tenter d’apporter une réponse avant que la campagne ne batte son
plein.
Tocqueville a donné la sienne
« La démocratie ne vaut que par la qualité des citoyens », ce qui suppose un combat loyal (c’est-à-dire, nous dit Larousse : qui obéit aux lois de l’honneur, de la probité et de la droiture).
Autrement dit : à partir de quand franchit-on la ligne jaune de ce l’on peut dire ou ne pas dire dans une campagne ?
Deux exemples récents illustrent bien cette problématique :
- Avons-nous bien fait de qualifier la liste Ambition pour Lambersart, de « liste croupion » ?
Non, relève notre collègue Yvon Cousin, tel Caton l’ancien
s’érigeant en procureur : le respect et la démocratie n’y gagnant rien, alors qu’il ne se pose pas de question
sur ce que, nous, nous considérons comme un vrai dérapage lorsque Nicolas Bouche qualifie le bilan de Marc-Philippe Daubresse de « désastreux
».
3) Il ne faut pas confondre liste croupion avec liste de croupions !
De fait, si nous avions dit que la liste conduite par Monsieur Bouche
était une liste de croupions, nous aurions manqué aux règles de la bienséance et du respect qui doivent diriger une campagne loyale.
Nous ne le pensons d’ailleurs pas : depuis que le leader de la liste
Ambition pour Lambersart, Daniel Pouppeville a démissionné le soir même de son élection, manquant ainsi à tous ses devoirs de citoyen, nous avons découvert des collègues estimables avec qui nous
avons eu des débats fructueux en Conseil Municipal, même si nous avons relevé quelques propos diffamatoires dans leur blog.
Nous les estimons d’ailleurs tellement que nous avons demandé à l’un d’entre eux Patrick Binet (le seul qui soit affilié
à un parti centriste : l’UDI) de rejoindre notre majorité, ce dont nous nous félicitons encore aujourd’hui.
Non, nous avons qualifié cette liste de « liste croupion » en application de la définition du petit Larousse : « en apposition, désigne un organisme qui dépend d’un autre et n’est pas représentatif : exemple : un parti
croupion ».
- Un parti croupion, c’est ainsi que François Mitterrand qualifiait, celui qui soutenait le Général de Gaulle, sans que l’on
puisse considérer que cette critique était déloyale.
- Un parlement croupion, cette expression est entrée dans les mœurs lorsque Cromwell s’est débarrassé de son opposition royaliste au parlement anglais, ainsi amputé d’une partie de sa
représentation. Pour autant ce parlement rénové représentait infiniment mieux la démocratie que le précédent !
Certes nous aurions pu utiliser l’expression : liste non représentative, mais l’expression liste croupion
frappe plus les esprits, sans pour autant être injurieuse, il suffit de lire les blogs de notre honorable
collègue pour s’en convaincre lui qui a un jour déclaré publiquement dans parlement, il y a parle et ment !
Et pourtant en 6 ans, il ne s’est jamais attiré une remarque de notre député maire attaché à la liberté de
pensée !
Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur. Quand on revendique cette liberté pour soi même
encore faut il l’admettre pour les autres!
La liste conduite par Monsieur Bouche est aujourd’hui une liste non représentative d’une part, parce qu’elle
résulte de la scission de l’ancienne liste Ambition entre deux listes concurrentes qui ne sont plus représentatives chacune à elle seule de cette ambition, d’autre part parce que se prétendant
centriste, elle n’est soutenue par aucun des partis démocratiques qui incarnent le centre aujourd’hui,
l’UDI, qui soutient cette fois Marc-Philippe Daubresse et le MODEM qui, à notre connaissance, ne
soutient personne à ce jour.
Nous sommes donc bien dans la définition donnée par Larousse du croupion !
Enfin, pour l’humour notons que près du croupion se situe généralement le morceau le plus savoureux d’une
volaille dénommé avec bonheur : le « sot-l’y-laisse » !
4) Par contre qualifier le bilan de Marc-Philippe Daubresse de désastreux, c’est à la fois disproportionné
et déloyal, et nous eussions apprécié que notre estimé collègue, coproducteur (sous la conduite de notre Maire)
de ce bilan, le relevât dans son blog !
Oui, notre liste Lambersart
Passionnément a un bilan qui est le meilleur qu’elle puisse revendiquer depuis plus de 20 ans, nous avons
:
- doublé en 10 ans, la valeur du patrimoine de la commune,
- métamorphosé complètement la ville du Colysée au Pôle d’Animation Municipal en passant par le Pont Royal,
- amélioré considérablement la qualité des services,
- augmenté l’attractivité de
notre cité (5000 demandes de logements en attentes venant de l’extérieur),
- une augmentation régulière de la valeur de nos habitations,
- maîtrisé la fiscalité : sans augmenter les taux d’imposition qui ont été ramenés en 2013 au niveau de
2008.
Mieux : nous sommes la seule commune de la métropole lilloise à avoir totalement maîtrisé notre dépense publique, en baissant notre budget et notre masse salariale en 2013 par rapport à 2012
!
Ce bilan est l’oeuvre d’une équipe qui, comme au football, se renforce par son esprit collectif et ne peut
que s’affaiblir par l’individualisme de certains.
Le rôle de ceux qui ont porté ensemble ce bilan flatteur c’est évidemment de le valoriser de le défendre, plutôt
que de l’occulter ce qui est une autre manière de le censurer face à ceux qui le contestent, car appartenir à une équipe c’est faire passer la défense de ses intérêts particuliers derrière
l’intérêt général.
On ne peut admettre dans ces conditions qu’une opposition, respectable par définition, le qualifie de désastreux. Ce qui veut dire comme nous le dit Larousse : catastrophique, funeste, mené à la ruine et à l’échec total sur le plan économique ou social.
Nous remercions d’ailleurs Nicolas Bouche, qui qualifie ce bilan de désastreux, de s’être fait prendre en photo devant le quartier du Pacot Vandracq rénové et l’Eglise Saint Calixte : deux beaux symboles de notre bilan.
Nous le remercions de faire l’éloge de la médiathèque qui était dans la convention signée au Pacot Vandracq le 23 juin 2007 bien avant les élections de mars 2008 ou sa liste en parla pour la première fois et de
proposer dans son programme des choses que nous réalisons déjà.
Nous le remercions enfin d’avoir choisi de promouvoir un projet dispendieux qui aboutirait inéluctablement à une
augmentation massive des impôts locaux s’il était appliqué à l’opposé de ce que souhaitent ses électeurs.
Pour autant, nous l’invitons à choisir les mots appropriés à la situation : qu’il conteste notre bilan, qu’il veuille
infléchir les actions à mener c’est légitime, qu’il le qualifie de « désastreux » c’est excessif et malhonnête
intellectuellement et c’est donc le contraire d’une campagne loyale.
5) Pour conclure, nous abordons cette campagne électorale qui s’annonce avec humilité, sérénité et
loyauté.
Humilité : parce qu’une bataille n’est jamais gagnée d’avance et qu’elle suppose
d’écouter et de respecter chacun des citoyens qui contribuent à faire vivre la démocratie.
Sérénité : parce que notre force c’est d’avoir construit, grâce aux lambersartois, tout ce qui fait le présent de notre cité et que cela nous qualifie, mieux que quiconque, pour préparer leur
avenir.
Loyauté : parce que l’équipe que va constituer Marc-Philippe Daubresse (2/3 d’élus expérimentés, 1/3 de renouvellement)
sera bâtie sur des valeurs partagées et un bilan revendiqué.
Car pour une fois nous ne serons pas d’accord avec Tocqueville lorsqu’il déclare « en politique, la communauté des haines fait souvent le fond des amitiés »
Nous laissons à nos adversaires le soin de se regrouper sur les haines en mettant leurs convictions et leurs
passés de côté,
Nous, nous préférons nous regrouper en toute amitié et en totale loyauté sur nos valeurs dans l’ouverture
aux autres et la fidélité à nos histoires respectives.
C’est ce qui fait notre force à Lambersart Passionnément n’en déplaise aux censeurs de tous bords !